jeudi 26 juillet 2007

à quoi ressemblera la corniche de Casa d'ici à un an

Le boulevard de la Corniche sera réaménagé, la voie mitoyenne à la mer sera transformée en allée piétonne de 30 m de large.
Le boulevard de Biarritz sera ouvert à la circulation dans les deux sens.
Espaces verts, bancs, fontaine, projecteurs géants : la corniche redonnera leurs droits aux piétons.
L’été prochain, les Casablancais ne reconnaîtront plus la corniche de Aïn Diab, très prisée par les promeneurs, de jour comme de nuit, été comme hiver, malgré les problèmes de circulation et de stationnement. Le Conseil de la ville voit les choses en grand. Il a décidé de consacrer quelque 40 MDH au réaménagement de cette zone.

Les travaux commencent dès cet été sur le boulevard de Biarritz. Cette voie à sens unique, qui va de l’hôtel Suisse jusqu’au rond-point du complexe cinématographique Megarama, sera ouverte dans les deux sens, avec trois voies de chaque côté, ce qui permettra de drainer une grosse partie des véhicules qui, aujourd’hui, encombrent la route côtière pour aller vers Sidi Abderrahmane et au-delà.

Le reste du chantier, celui concernant la corniche, commencera en septembre prochain pour s’achever quelque 8 mois après. Qu’entend-on y faire ? Redonner ses droits aux piétons. La circulation automobile sera maintenue dans le sens où elle se fait actuellement, mais seulement sur la voie de gauche. Ce côté sera aménagé, avec des places de stationnement, une voie cyclable, un couloir pour les autobus et une voie pour les voitures.

Les places de parking, elles, seront aménagées par lots de trois, séparés par des arbres. A droite, la conception sera tout autre. Le terre-plein central, qui sert aujourd’hui de parking, et la voie de droite seront transformés en voie piétonne d’une largeur de 30 mètres dotée de bancs, d’espaces verts et d’une allée qui s’inspire de ce que les architectes urbanistes ont conçu de mieux dans certaines villes côtières. Selon Rachid Haouch, architecte-paysagiste en charge du projet, le concept s’inspire ouvertement de la Promenade des anglais à Nice, ou de la Croisette à Cannes, pour ne pas parler de Copacabana au Brésil. En tout cas le concept est le même.

Une autre corniche sera aménagée à Aïn Sebaâ
L’éclairage de l’ensemble sera assuré par des poteaux de 72 mètres de hauteur avec des projecteurs d’une portée de 300 mètres, pouvant donc éclairer la plage. C’est, nous dit-on, le maire de Casablanca, Mohammed Sajid, qui tient à redonner au piéton ses droits en milieu urbain, et pas seulement sur la corniche, mais partout en ville. Quand on attire son attention sur l’état lamentable de la chaussée dans certaines grandes artères de la ville, comme le boulevard Zerktouni, Mohamed Sajid confirme sa préoccupation pour les piétons.

«Il n’y a jamais eu à Casablanca ni dans aucune autre ville marocaine de Plan de déplacement urbain (PDU), ni d’ailleurs de politique de la ville, et Casablanca est la première à se doter d’un tel schéma. Je conçois tout à fait que nous, automobilistes, continuions à subir quelques désagréments, mais nous avons décidé de commencer par les trottoirs, car le piéton ne bénéficie actuellement d’aucune attention».

Et M. Haouch de renchérir : «Tout a tourné depuis des années autour de la gestion du trafic et l’on n’a jamais pensé qu’il pourrait y avoir de mode de déplacement alternatif à la voiture. Casablanca, qui a été conçue à l’origine autour du boulevard Moulay Youssef et du bd. Zerktouni et son prolongement le bd. de la Résistance comme périphérique, s’est étirée à perte de vue, et la ville a tourné le dos à sa côte». Aujourd’hui, tout le travail qui est fait sur la corniche consiste à suivre la volonté du citoyen qui a choisi cet endroit comme lieu de promenade et de détente, explique l’architecte.

Car, ajoute-t-il, si on part de Casa-Port jusqu’à Aïn Diab, avec toutes les infrastructures en construction (la marina, les tours, les centres d’affaires, etc.), on constate que Casablanca est en train de reconquérir sa côte. Ceci est d’autant plus vrai qu’une deuxième corniche sera aménagée, selon le maire, à l’autre extrémité de la métropole, vers Aïn Sebaâ...

La vie Eco

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