mercredi 12 septembre 2007

Les étrangers qui s'installent à Marrakech

De plus en plus d'étrangers achètent des riads dans la ville de Marrakech, y a t il toujours des riads à vendre? et combien ça coute? la video ...

mardi 11 septembre 2007

samedi 8 septembre 2007

Un nouveau sniper à Nador

La video du nouveau sniper de Nador (les douaniers cette fois-ci)

vendredi 7 septembre 2007

Nouvelle video de Oussama Ben Laden

la nouvelle video de oussama Ben Laden ( depuis 2004)

Une autre video plus pro des gendarmes corrompus

le Sniper nous présente une nouvelle video des gendarmes corrompus avec cette fois-ci les noms des gendarmes et leur chef

Explosion d'une Mercedes à Casablanca

une mercedes qui prend feu dans une rue à Casablanca

jeudi 2 août 2007

L'islamisation de l'Europe !

Au milieu des années 80, l'ancien guide spirituel du Hezbollah, Hussein Moussaoui, déclarait : « Vous Français, vous ne connaîtrez peut-être pas dans votre génération la République islamique de France. Mais, c'est sûr, vos petits-fils ou encore vos arrière-petits-fils la connaîtront. Inch'Allah ! Car l'Islam, c'est bon pour tout le monde ” [1]. Tout aussi confiant, l'ex-Président de l'exécutif des Musulmans de Belgique, le converti Yacine Beyens, proche des Frères musulmans, déclarait dans L'Express du 18 février 1999 : "Les Musulmans doivent faire preuve du plus grand pragmatisme (…). Le Coran dit qu'il faut procéder par étapes et tenir compte du contexte". Plus récemment, le communiqué des Brigades Abou Hafs Al Masri revendiquant au nom d'Al Qaïda les attentats du 11 mars 2004 en Espagne affirmait régler « de vieux comptes » avec l'Espagne « en guerre contre l'Islam », et que la colère des Moudjahidines serait calmée lorsque l'Espagne redeviendrait musulmane... Il est vrai que depuis la perte de l'Andalousie en 1492, l'Espagne demeure, à l'instar d'Israël ou de la Sicile, une terre « usurpée » qui doit revenir à l'islam de gré ou de force. Selon cette vision: l'Europe n'aura jamais vraiment la paix avec le monde islamique tant qu'elle ne sera pas « revenue à l'Islam ».

On serait en droit de mettre ces déclarations sur le compte de l'exaltation ou du fanatisme. Mais ce serait oublier que les Islamistes comptent d'abord sur le temps. D'après eux, les conversions à l'Islam chaque jour dans le monde, ainsi que la forte natalité musulmane, jouent en faveur de l'islamisation. Se référant au « retour à l'islam » - entre 1948 et 1999 - de pays comme le Pakistan, le Kosovo, l'Albanie, la Bosnie Herzégovine, le Nord de Chypre, sans parler de la des pays musulmans libérés du joug colonial, les islamistes ne sont pas forcément irréalistes lorsqu'ils envisagent d'autres « retour à l'islam ». Ils se rappellent seulement qu'aucune civilisation n'est immortelle. Loin d'être absurdes, les déclarations des nouveaux totalitaires islamistes envisageant de conquérir l'Occident sont un « carburant idéologico-religieux » à prendre d'autant plus au sérieux qu'il est alimenté par un carburant réel, les réserves d'hydrocarbures, que le monde islamique détient à près de 75 %, véritable « Miracle d'Allah ».
Désormais, non contents d'observer la progression de l'Islam dans les démocraties occidentales, les Etats islamistes (Iran, Arabie saoudite, Pakistan) et les Organisations comme la Ligue Arabe, la Ligue Islamique Mondiale ou la Conférence islamique - liées aux pétromonarchies – exercent des pressions de plus en plus fortes sur les chancelleries occidentales, exigeant, sous peine de représailles (attentats annoncés par Al Qaïda d'un côté, boycotts commerciaux ou chantage pétrolier de l'autre) - et sous couvert de « dialogue des civilisations » -, que le « délit de blasphème » et d'autres dispositions liberticides de la Charià (la loi islamique) soient intégrées dans les juridictions nationales et internationales (Cour européenne des droits de l'Homme et Conseil de l'Europe). C'est en tout cas ce qu'a proposé l'actuel dirigeant turc de la Ligue Islamique Mondiale en guise « d'arrangement » au « Monsieur PESC », Javier Solana.
Cette exigence n'a rien d'étonnant, car l'Islam orthodoxe (figé depuis le XIème siècle) est une « religion politique » considérant la société musulmane (la Oumma trans-frontières) comme « La meilleure société suscitée parmi les Hommes » (Coran III, 103) dont le devoir est d'« interdire le Mal et commander le Bien », partout et en tout lieu, de gré ou de force, ou par « étapes », suivant les circonstances et les opportunités.
Dans le cadre de cette impératif de « prosélytisme politico-religieux », les minorités musulmanes installées dans les pays « infidèles » convoités, véritables parcelles extérieures de la Oumma supposées « persécutées », sont des proies toutes choisies pour les nouveaux conquérants d'Allah qui ambitionnent de les instrumentaliser, ce qui rappelle la politique des Sudètes du Troisième Reich : l'expansionnisme au nom de l'irrédentisme.
Aussi, avec l'affaire des « caricatures de Mahomet », survenue en février 2006, une étape supplémentaire a été franchie, depuis la première grande attaque liberticide planétaire dite des Versets Sataniques contre Salman Rushdie et même depuis le 11 septembre 2001 :
Dans ce projet de conquête, les « buts de guerre » des islamo-totalitaires consistent à:
1/ empêcher l'intégration des Musulmans et édification de « ghettos volontaires » après avoir obtenu des droits d'exception pour l'Islam.
2/ conquérir l'Occident à partir des minorités embrigadées puis islamiser à terme l'Europe.
D'évidence, les différentes « affaires du voile » ou des « caricatures » ne sont pas nées ex nihilo à partir du mécontentement spontané de travailleurs immigrés musulmans lambda. Elles ont été orchestrées par des organisations islamiques locales liées aux grands pôles mondiaux de l'islamisme au terme d'une véritable campagne de démonstration de force et à partir de chocs spectaculaires provoqués dans l'opinion publique. Les conséquences ont été le boycott du Danemark dans les pays musulmans, les plates « excuses » des dirigeants européens, Silvio Berlusconi compris, la condamnation du blasphème par les Etats-Unis, les leçons de morales du Premier Ministre turc Erdogan conseillant avant même d'intégrer l'UE que celle-ci limite la liberté d'expression en matière de religion, et une crise sans précédents entre l'UE et le monde islamique, avec à la clé des centaines de morts de par le monde, du Pakistan au Nigeria en passant par la Lybie.
A la stupéfaction des citoyens du Royaume, les Imams danois proches des Frères musulmans et censés « représenter » l'Islam du pays, n'ont pas hésité à brûler le drapeau à la croix blanche devant les caméras du monde entier et à embraser la planète après avoir porté l'affaire jusqu'en Arabie saoudite, à l'Université Al Azhar en Egypte et auprès de la très puissante Conférence islamique (OCI, véritable « ONU de l'Islam »). Une banale affaire de caricatures qui aurait dû rester insignifiante si l'Islam danois n'avait pas été abandonné aux extrémistes des années durant. Erreur reproduite partout ailleurs en Europe à des degrés divers, y compris en France avec le CFCM, qui a donné la part belle aux islamistes pro-saoudiens et pro-frères musulmans de l'UOIF ou de la FNMF, lesquels se présentent désormais comme les seuls forces capables de rétablir un ordre dans les Banlieues. En réalité, une Pax islamica qui risque un jour de couter très cher à la République démissionnaire…
Mais le fait que l'affaire ait été montée en épingle dans les mêmes termes par les entités islamiques « respectables » comme les pétro-monarchies du Golfe, la Ligue islamique mondiale, la Ligue arabe ou même l'Egypte, comme par celles, menaçantes ou terroristes, comme Al Qaïda ou l'Iran, montre que le troisième totalitarisme n'est pas une simple dérive ultra-minoritaire discréditant « une religion de paix ». A force de fanatisation, d'infiltration et de surenchères démagogiques des pouvoirs en place surfant sur l'anti-occidentalisme, l'islamisme a en réalité un pied dans le maquis salafistes et l'autre dans les Palais de Djeddah et les Chaires d'Al Azhar… Il est hélas de plus en plus populaire, victorieux électoralement et légitimé.
Même s'il est vrai que la plupart des Musulmans du monde aspirent au départ à la paix et sont individuellement aussi «aptes » à la Modernité que d'autres groupes, l'Europe ne leur rend pas service lorsqu'elle se refuse à identifier dans l'islamisme non pas un simple « extrémisme » « hérétique », mais, comme le dit le Recteur de la Mosquée de Marseille, une « tumeur à l'intérieur du corps de l'Islam », puisant de surcroit dans l'orthodoxie musulmane jamais réformée, ou comme le dit Abdelwahhab Medeb, une « maladie de l'Islam » qui est en train de gangréner la rue comme les élites musulmanes : réislamisation des tribunaux et des lois en Egypte ; progression ou victoire électorale des Frères musulmans en Jordanie, en Egypte, en pays palestinien ou au Koweït et au Maroc, consécrations électorale des Islamistes anti-kémalistes turcs ; lois d'amnistie des bourreaux du GIA et respectabilisation des Frères musulmans à Alger sur fond de lutte contre les Kabyles et la francophonie ; progression de l'islamisme anti-noir-animiste et anti-chrétien en Afrique centrale, en Indonésie ou en Malaisie, ancienne « périphéries inoffensives de l'Islam » ; rebellions islamo-irrédentistes en Thaïlande du Sud, dans les Balkans, en Chine (Xinjang) ou même en Côte d'Ivoire, pays un peu hâtivement lâché par Paris et aux prises avec une rébellion islamique du Nord comme par hasard appuyée par la Lybie, l'Arabie saoudite et les Etats Musulmans voisins jaloux de la prospérité chrétienne-ivoirienne ; etc.
N'en déplaise aux « experts » pronostiquant l'essoufflement du Jihad et assurant que les Islamistes ne sont qu'une minorité désespérée, révoltée contre le capitalisme, « l'impérialisme américain » ou « l'injustice » en Palestine ; l'Europe prétend ne pas avoir d'ennemis, mais le nouveau nazisme vert projetant d'en finir avec les Juifs, les Croisés, les Infidèles et toute forme d'occidentalisme, lui a déclaré la guerre sur son sol comme partout dans le monde.

Quel avenir pour l'Europe ? Islamisation ou Dhimmitude ?

Au train où vont les choses, à mesure que les mouvances islamistes parviendront à recruter de nouveaux militants radicalisés dans les quartiers sensibles à forte population immigrée, des islamistes refuseront de plus en plus l'enseignement public officiel « impie », puis les lois non chariatiques des Etats d'accueil, sous prétextes d'affaires de « blasphèmes », « d'islamophobie » ou de « droit à la différence ». Signes avant coureur : plus les voitures brûlent dans les cités, plus les attentats islamistes frappent l'Europe, plus le néo-racisme islamiste menace Juifs et Chrétiens dans les « banlieues de l'Islam » comme en Turquie ou en Irak, et plus d'autres islamistes adhérant à la même doctrine salafiste que les Jihadistes sont courtisés, reconnus, et institutionnalisés, à Londres (avec Tariq Ramadan « conseiller du Gouvernement ») à Paris, avec les Frères musulmans de l'UOIF remerciés pour leur fatwa condamnant le (« désordre ») ou pour leur bons offices auprès des preneurs d'otages irakiens…
A l'intérieur de l'Europe, ce rapport de force risque à terme de se traduire par une « libanisation » croissante des sociétés européennes. Particulièrement dans les grandes villes où les populations en voie de réislamisation, instrumentalisées par les islamistes, reconstituent les modes de vie islamiques à l'intérieur de « ghettos volontaires » où la police et l'Administration nationale sont considérées comme des structures « impies ». Le communautarisme et le « droit à la différence » ont-ils vocation à saper les fondements des Etats-nations, unités de base de la démocratie ? L'Europe a-t-elle vocation à se soumettre à la théocratie islamique et doit elle renoncer à défendre son identité, ses valeurs, ses frontières, en intégrant, parallèlement à cette islamisation masquée derrière la lutte contre « l'islamophobie », la Turquie dans l'Europe, facilitant ainsi les dessins des Islamistes, jurant qu'elle n'est pas un « club chrétien » ?...
* Alexandre del Valle, géopolitologue, est auteur notamment, du Totalitarisme islamiste à l'assaut des démocraties et du Dilemme turc, (Les Syrtes).

Alexandre del Valle est géopolitologue, auteur de nombreux articles et ouvrages dont "Le Totalitarisme Islamiste" et "Le Dilemme Turc" parus aux éditions des Syrtes.

Posté par Alexandre del Valle dans Panoramiques

mardi 31 juillet 2007

Le scandale des médicaments vendus en épicerie à Casablanca

La police marocaine a mis la main sur 50.000 boîtes d¹Aspro (aspirine) et de Claradol effervescent (à base de paracétamol) des laboratoires Bayer. Ces médicaments, entreposés illégalement près de Sidi Moumen à Casablanca, étaient écoulés clandestinement aux commerçants de la capitale. Y compris des épiciers !
Des saisies de produits contrefaits, il y en a tous les jours. Mais la saisie de 50.000 boîtes de médicaments en une seule fois, voilà qui révèle un trafic à l¹échelle industrielle. «Rendez-vous compte qu¹il existe à Casablanca un circuit illégal de distribution de médicaments, et que les Laboratoires Bayer ­ qui en sont les producteurs - connaissaient parfaitement (son existence)» affirme M. Redouane Al Menjra Saady, président du Syndicat des pharmaciens de Casablanca.
«Les saisies de Claradol effervescent et d¹Aspro sont tellement importantes que seuls des salariés ayant accès aux entrepôts du laboratoire pouvaient se permettre un tel trafic. Je vous parle de plusieurs camions remplis de médicaments fabriqués au Maroc, et destinés au marché local. Comment ont-ils atterri dans des épiceries ? C¹est extrêmement grave pour la santé du citoyen.»
Rappelons une fois encore, qu¹un médicament n¹est pas un produit comme un autre. Il doit absolument être acheté en pharmacie et nulle part ailleurs. En aucun cas dans des épiceries. «Il en va de la vie de nos concitoyens !» tonne Redouane Al Menjra Saady. Un conditionnement de qualité est en effet essentiel pour protéger les médicaments de la chaleur, l¹humidité, le soleil... Se soigner avec un produit contrefait, ou dont la qualité est compromise par des conditions de stockage ou de conservation incorrectes, c¹est risquer dans le meilleur des cas, un échec thérapeutique. Ou pire, l¹apparition d¹effets toxiques. Et souvent, c¹est la mort qui est au rendez-vous ! Si le commerce illégal de friandises ou de pantalons est perçu comme un délit d¹ordre économique, celui des médicaments est lui, à proprement parler criminel. Face à l¹ampleur du phénomène, le Syndicat des pharmaciens de Casablanca a porté plainte contre les Laboratoires Bayer HealthCare Maroc. Une première. Soutenus par les autorités, les pharmaciens semblent déterminés à démasquer les coupables. Et en la matière, Redouane Al Menjra Saady a déjà son idée. «Tous les éléments de ce dossier tendent vers un même constat : seuls des délégués de Bayer étaient en situation de vendre aux commerçants de Casablanca une telle quantité de produits»Š Conséquence, la justice marocaine vient de convoquer le président de Bayer HealthCare Maroc pour qu¹il s¹explique.
De leur côté, les Laboratoires Bayer en Suisse, sont dans l¹expectative. «Une action judiciaire est en cours. Nous attendons la fin de l¹instruction avant de nous prononcer» nous a précisé le Dr Daniel Hoch, responsable de la communication au siège social de Bayer Consumer Care à Bâle en Suisse. «En revanche il est clair que nous condamnons toute pratique frauduleuse dans la gestion de nos produits».
Le Maroc n¹est évidemment pas le seul pays concerné par la contrefaçon ou le commerce illégal de médicaments. Un médicament sur dix dans le monde, est vendu illégalement. Et d¹après une étude de la Food and Drug Administration américaine, les préparations contrefaites représenteraient plus de 10% du marché mondial. Soit 32 milliards de dollars de bénéfices par an ! Et ce n¹est pas près de s¹arrêter. Selon la Fédération internationale des Industries du Médicament, ce trafic serait 25 fois plus rentable que le commerce de l¹héroïne et 5 fois plus que celui des cigarettesŠ
Source : Interview de M. Redouane Al Menjra Saady président du Syndicat des Pharmaciens de Casablanca, 19 juillet 2007 ; interview du Dr Daniel Hoch responsable de la communication Bayer, 20 juillet 2007 ; Fédération internationale des Industries du Médicament, OMS, 19 juillet 2007

Pour dormir, attendez d¹être
arrivé en vacancesŠ
Les valises sont bouclées, les enfants confortablement installés à l¹arrière de la voitureŠ c¹est parti pour quelques semaines de décompression. Avant ces jours de repos bien mérités, restez vigilants sur la route. Et surtout, faites attention à la somnolence qui vous guette au volant. Sur autoroute en effet, cette dernière serait à l¹origine d¹un accident mortel sur trois. Alors suivez bien ces quelques conseils de sécurité. Essayez déjà ­ c¹est tout de même la baseŠ - de partir reposé et bien éveillé. Selon le Pr Pierre Philip de la Clinique du Sommeil au CHU de Bordeaux, en France « la dette de sommeil accroît les risques d¹accident. On risque trois fois plus d¹avoir un accident si l¹on a dormi moins de 5 heures la nuit précédant le départ ».
Une fois sur la route, ne jouez pas les Fangio et ne refaites pas les 24 heures du Mans, vous arriverez bien à temps à destination. Imposez-vous un arrêt de 10 à 20 minutes toutes les 2 heures. Parce que votre temps de réaction passe de 1 seconde en état reposé àŠ 2 secondes après deux heures de conduite.
La pause, c¹est l¹occasion de vous détendre, de relâcher la pression liée à la conduite. Ne jouez donc pas les gros bras en conduisant sans vous arrêter, et apprenez à reconnaître les signes avant-coureurs de la somnolence : bâillement, lourdeur des paupières, picotements dans les yeux ou douleurs dans le dos. Même une raideur dans la nuque doit vous alerter. Faute de preuves, les tomates ont le rouge au frontŠ La Food and Drug Administration américaine relativise les bienfaits d¹une consommation régulière de tomates dans la prévention des cancers. Et pour certains, elle souligne même l¹absence de bénéfices. De quoi calmer l¹ardeur des industriels, prompts à vanter les bénéfices de la tomate !
Surtout quand elle est en boîtes, en tubes, en saucesŠ Sale temps pour la tomate doncŠ Ou plus précisément pour le lycopène dont elle est riche. Paré de vertus anti-oxydantes, ce dernier a été maintes fois étudié. Et de nombreux travaux ont démontré son rôle dans la prévention du cancer de la prostate et même d¹autres cancers. D¹où la volonté de certains industriels d¹apposer des allégations santé sur leurs produits (sauces et compléments alimentaires) à base de tomates. Des allégations qui malheureusement pour eux, doivent recevoir l¹aval de la FDA. Or les résultats d¹une méta-analyse menée par cette dernière auraient démontré qu¹il existe bien peu de preuves scientifiques d¹une réduction du risque de cancer parmi les adeptes de la tomate. Il n¹existerait même aucune évidence scientifique en ce qui concerne les cancers colorectal, du poumon, du sein, de l¹endomètre et du col de l¹utérus. Et un niveau de preuve relativement faible pour les cancers de la prostate, du pancréas, des ovaires et de la sphère gastrique. N¹oublions pas toutefois de préciser que Solanum lycopersicum, notre bonne vieille tomate, recèle des vitamines mais aussi du fer, du calcium, du magnésiumŠ et qu¹elle est un vrai trésor gastronomique !

Pas de médicaments sous mon soleil !
Certains médicaments ne font pas bon ménage avec le soleil. Comme beaucoup de cosmétiques d¹ailleurs ! Eruptions cutanées, coups de soleil.... Les conséquences peuvent être très sérieuses. Prudence donc. Un nombre important de médicaments rend la peau sensible au soleil. Jusqu¹à entraîner des brûlures plus ou moins sévères. C¹est ce que l¹on appelle la photosensibilisation. Et pas besoin d¹une longue exposition, quelques minutes suffisent ! Parmi les réactions courantes, les éruptions cutanées. Démangeaisons, boutons, la peau vit souvent très mal son séjour au soleil. Ces manifestations sont le plus souvent sans danger, mais parfois les conséquences peuvent être beaucoup plus sérieuses. Comme dans le coup de soleil grave. La peau peut alors «griller» en quelques minutes. Dans ce cas la brûlure est telle qu¹elle s¹accompagne d¹¦dème, avec des cloques remplies d¹eau. Alors si vous êtes sous traitement méfiez-vous, et demandez toujours conseil à votre médecin ou votre pharmacien. Car la liste des médicaments concernés est longue. ignalons notamment les antibiotiques, les anti-inflammatoires, les antihistaminiques prescrits en cas d¹allergie. Sans oublier les antidépresseurs et certains médicaments contre les troubles du rythme cardiaque et les sédatifs. Et bien sûr, certains traitements contre l¹acné.
Destination santé

Les populations de Broho jugent «irréprochable» le travail du contingent marocain

Les populations de Broho, localité située à l'Est de Bouaké, et abritant un contingent marocain, ont jugé "irréprochable" le travail du contingent marocain et se sont insurgés contre tout départ des soldats marocains, rapporte l'agence de presse africaine APA, dans une dépêche datée de dimanche.
"Nous nous insurgeons contre tout départ des Marocains. Nous estimons jusque-là qu'ils s'acquittent d'une manière irréprochable de la tâche qui leur est assignée", ont estimé les signataires d'une pétition, adressée, selon la même source, au Commandant des forces onusiennes en Côte d'Ivoire.
Parmi les signataires figurent, outre des responsables locaux, des citoyens qui, cités par l'agence, estiment à propos des allégations véhiculées contre le contingent marocain qu'il s'agit de "montages", ciblant les soldats marocains. Les habitants de Broho, en adressant une pétition aux représentants de l'ONU, "entendent apporter leur part de vérité" et leurs témoignages à l'égard du contingent marocain, ajoute la même source.
Les "Forces Nouvelles" que président l'actuel premier ministre, avaient demandé, dans une lettre au représentant spécial par Intérim du Secrétaire général des l'Onu en Côte d'Ivoire, la levée des mesures de cantonnement prises à titre conservatoire contre le contingent marocain. Les FN avaient considéré cette mesure comme "Inopportune envers tout un contingent à l'efficacité avérée", au moment où le processus de paix entre véritablement dans sa phase active.

Source : Journal Al Bayan

dimanche 29 juillet 2007

De la prostitution au charlatanisme

Rachida a quitté la campagne pour travailler en ville. De la prostitution au charlatanisme, elle se retrouve en prison pour escroquerie. Elle vient d’écoper d’une peine de trois années.

Chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca. Ce lundi 9 juillet, Rachida, 51ans, se tient aux box des accusés. Elle est poursuivie pour escroquerie et charlatanisme. Mais qui est Rachida ?
C’est dans la région de Ben Guerir que Rachida a vu le jour en 1956. Issue d’une famille pauvre qui gagnait sa vie grâce à l’élevage de caprins, elle n’a jamais mis les pieds à l’école. À l’instar des enfants de son âge, elle n’a jamais vraiment profité de son enfance. Au contraire, elle a commencé tôt, à son 6e printemps, à aider sa famille. En 1962, elle a été confiée à une famille à Ben Guerir pour qu’elle travaille comme une bonne à tout faire. Seul son père lui rendait visite à la fin du mois pour empocher le salaire qu’elle gagnait. Cinq années plus tard, ses employeurs ont déménagé à Tanger.
Rachida ne les a pas accompagnés. Elle a été remise par son père à une autre famille demeurant à Casablanca.
En 1970, la famille de Rachida a décidé de tourner définitivement le dos à la campagne et abandonné l’élevage des caprins. Destination ? Casablanca. Elle a occupé une baraque dans l’un des Carrières de Hay Mohammadi. Une année plus tard, le père est décédé suite à un accident de la circulation. Après quatre mois et dix jours, exactement, la période de deuil pour une veuve musulmane, la mère de Rachida, belle et encore jeune, a décidé de trouver un emploi. Les quelques dirhams que rapportaient ses enfants, chaque fin de semaine ou de mois, ne suffisaient plus à garantir leurs besoins. La mère s’est ainsi retrouvée dans le gouffre de la prostitution.
Rachida, à peine 16 ans, s’est rendu compte du changement qui a touché les comportements, la tenue et le maquillage de sa mère. Elle a même fini par savoir que sa mère était devenue une prostitué. Un monde qui lui a rapporté beaucoup d’argent au point qu’elle est arrivée à payer une avance 80 mille dirhams pour un appartement obtenu dans le cadre de recasement des bidonvilles. À ses 18 ans, Rachida a rejoint le monde de sa mère. D’un client à l’autre, elle amassait de l’argent. Elle rêvait d’avoir un appartement.
En 1994, après avoir rendu visite aux sanctuaires Moulay Bouchaïb et Lalla Aïcha Al Bahriya, à Azemmour, elle s’est penchée vers le charlatanisme qui, pour elle, rapporte plus que la prostitution. Depuis, elle a décidé de changer de cap : de la prostitution au charlatanisme. D’une fille de joie à L’hajja Rachida qui peut rendre tout le monde heureux en lui prédisant le plus beau des avenirs.
Des milliers de dirhams qu’elle a pu récoltés rapidement, elle s’est acheté un appartement jouxtant celui de sa mère, un lot de terrain et deux voitures. La dernière fois, Rachida a conseillé à un couple de profiter de leur signe astrologique : «Il va vous aider à avoir un bon avenir ailleurs qu’au Maroc». Quoi ? «Je peux vous aider à être parmi les sélectionnés à obtenir la Green Card pour aller aux USA», leur a-t-elle même assuré. Elle leur a proposé de déposer une demande d’immigration aux USA. Contrepartie ? 37.000 dirhams.
Le couple a entrepris toutes les démarches administratives, sans être sélectionné parmi les candidats de la loterie pour l’obtention de la Green Card. Il a demandé, aussitôt, à Rachida de lui rendre l’argent. Mais elle a refusé poussant ainsi le couple à déposer plainte.
Rachida a nié devant la police et au tribunal d’avoir escroqué le couple.
Le tribunal l’a condamnée à trois ans de prison ferme assortie d’une amende de 1.000 dirhams, à des dommages et intérêts de l’ordre de 10.000 dirhams et la restitution au couple de la somme de 37.000 dirhams.

Aujourd'hui le Maroc

Algérie-Maroc : la frontière de tous les trafics

La frontière entre l’Algérie et le Maroc est utilisée par les trafiquants pour s’adonner à divers types de contrebandes dont celle des carburants.

La contrebande sur les frontières notamment celle entre l’Algérie et le Maroc continue à occasionner d’énormes pertes à l’économie nationale. Selon le communiqué publié, hier, par les services de la Gendarmerie nationale, ce sont un peu plus de 30 000 litres de mazout qui ont été récupérés durant la semaine écoulée et ce, au niveau des différentes frontières du pays. C’est au niveau des frontières du Sud algérien que la plus grosse prise de carburant a eu lieu. Le 16 juillet dernier, les gendarmes ont intercepté deux camions. À leur bord se trouvaient 13 680 litres de carburant. Les gendarmes y ont également découvert 41 bouteilles de gaz butane, 9 réfrigérateurs, 60 tapis et 13 matelas. Un des contrebandiers a été intercepté par les services de la gendarmerie, tandis que ses complices ont réussi à prendre la fuite.

Les frontières entre l’Algérie et le Maroc sont également un tremplin pour la contrebande, notamment de carburant. En effet, le 24 juillet dernier, 1 200 litres de mazout ont été récupérés par les éléments de la brigade de Gendarmerie nationale de Bir El-Ater, dans la wilaya de Tébessa. Le même jour, les gardes frontières d’El-Meridj et de l’Ouenza, également dans la wilaya de Tébessa, ont trouvé 360 litres de mazout, apparemment abandonnés par des contrebandiers. On retrouve le même phénomène de fuite de carburant au niveau des frontières ouest. Au vu des chiffres transmis par la gendarmerie, il apparaît que ce trafic est concentré autour de la wilaya de Tlemcen, où le mazout est justement introuvable dans les stations-service. En effet, du 21 au 26 juillet derniers, les services de la Gendarmerie nationale ont quotidiennement intercepté des contrebandiers de carburant.




prochain procès de sept officiers après la publication de documents

Le tribunal militaire de Rabat entamera le 2 août le procès de sept officiers de l'armée marocaine, après la publication par l'hebdomadaire Al Watan al An de "documents confidentiels des services de renseignements", a-t-on appris dimanche se source judiciaire.

"Les sept officiers des Forces Armées Royales (FAR) ont été mis aux arrêts de rigueur" après l'arrestation du directeur de la publication Abderrahim Ariri et d'un journaliste, Mustapha Hormat Allah, avait indiqué le 24 juillet une source judiciaire.

Al Watan al An, qui a déjà eu des démêlés avec les autorités pour des articles concernant les services sécuritaires marocains, avait publié le 14 juillet un dossier intitulé "les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc", en citant des "documents confidentiels".

Les sept officiers sont soupçonnés d'avoir remis les documents en question aux deux journalistes.

Parmi ces militaires figurent un colonel de la marine royale, Mohamed Fadel.

Contacté par l'AFP, Me Mourad Bekkouri du barreau de Rabat a indiqué qu'il a été désigné par le colonel Mohamed Fadel pour le défendre devant le tribunal militaire de Rabat dès le 2 août.

"Le colonel Mohamed Fadel n'a pas de rapport ni de près ou ni de loin avec cette affaire", a déclaré à l'AFP, Me Mourad Bekkouri.

Le 20 juillet, le parquet de Casablanca avait décidé, dans le cadre du dossier Al Watan al An, d'écrouer le journaliste Mustapha Hormat Allah et d'accorder la liberté provisoire au directeur de l'hebdomaire.

Le parquet a estimé que "les investigations ont permis d'établir que cette affaire (ndrl: d'Al Watan al An) relève du secret-défense porté à la connaissance du public, comme le stipulent les dispositions de l'article 192 du code pénal, sans aucun rapport avec le code de la presse".

Le directeur de la publication et le journaliste ont été mis en examen par le parquet général de Casablanca pour "recel de choses obtenues à l'aide d'un crime".

Jeudi dernier, le tribunal correctionnel de Casablanca a maintenu lors de leur procès civil, la détention de Hormat Allah et fixé à mardi la reprise de l'audience.

L'incarcération des deux journalistes a été dénoncée par la presse et des associations marocaines. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et Reporters sans frontières ont également condamné leur arrestation.

Le Maroc, en pleine période estivale, a mis le 6 juillet toutes ses forces de sécurité en état d'alerte maximum pour contrer une "menace terroriste avérée" qui, selon les experts, émanerait de la branche maghrébine d'Al-Qaïda.

(©AFP / 29 juillet 2007 15h43)

jeudi 26 juillet 2007

Maghrébins de France : comment ils vivent, ce qu’ils pensent de leur pays

1 000 personnes interrogées : 95% ont des attaches affectives profondes avec le pays d’origine.
40% des répondants ont des biens immobiliers dans leur pays d’origine et 32% comptent en avoir. 22% font des transferts d’argent. n Près de la moitié accorde de l’importance à la pratique religieuse.
Ils s’habillent chez Zara, H&M ou Diesel et se meublent chez Ikea ou Conforama.

Quel style de vie mènent les Maghrébins de France ? Quelles sont leurs habitudes de consommation ? Ont-ils des attaches avec leur pays d’origine ? Si oui, quelle forme prennent-elles ? Investissent-ils dans leur pays d’origine ? Si oui, quelle forme d’investissements, immobiliers ou d’épargne, font-ils ? Que pensent ces Maghrébins de leur pays d’origine ? Ces questions, et des dizaines d’autres, ont été posées à un échantillon de mille personnes appartenant aux trois pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), dans le cadre d’une enquête réalisée en France par le cabinet HEC Junior Conseil pour le compte du magazine Le courrier de l’Atlas (édité en France par le groupe Caractères, dont La Vie éco est filiale). Afin d’obtenir un taux de retour satisfaisant, le cabinet qui l’a réalisée a ciblé quatre grandes villes : Paris, Lyon, Bordeaux et Marseille, bien connues pour la présence d’une importante communauté maghrébine. De même, l’accent a été mis sur des quartiers qui connaissent une forte concentration de cette population, comme Barbès Rochechouart pour Paris, ou La porte d’Aix pour Marseille.

Un lien important avec le pays d’origine : l’immobilier et le transfert d’argent
L’un des résultats saillants dégagés par l’étude est l’attachement profond de la communauté maghrébine au pays d’origine. 95% des personnes interrogées conservent des attaches affectives profondes avec le «bled». Parmi les manifestations de ces attaches affectives, les visites que cette communauté effectue au pays d’origine : 45% des répondants s’y rendent une à deux fois par an, 30% moins d’une fois par an. Chez qui se rendent-ils ? Essentiellement dans la famille et chez les amis. Plus de la moitié des répondants (56,8%) ont de la famille dans leur pays d’origine, avec laquelle ils entretiennent des relations permanentes. Seulement 7% des interrogés ont affirmé ne jamais effectuer de visite dans leur pays d’origine.
Un autre lien avec ce dernier se manifeste à travers l’investissement qui y est effectué par des transferts réguliers d’argent (22%) et l’achat d’immobilier. Si 40% des répondants sont déjà propriétaires de biens immobiliers dans leur pays d’origine (les deux tiers sous forme de résidence secondaire et le tiers sous forme de résidence principale), 32% ont l’intention d’en acquérir.
Il apparaît, note l’étude, que même si, en effectif, les employés sont ceux qui possèdent le plus de biens immobiliers dans leur pays d’origine, il reste que la proportion de retraités, de professions intermédiaires, d’ouvriers, de sans-emploi, de cadres et d’artisans est significative.

Autre caractéristique de ces investissements : ce sont essentiellement les personnes nées au Maghreb qui les réalisent, ce qui veut dire qu’elles ont un attachement plus profond que les autres à leur pays natal. A l’inverse, seulement 13% des personnes nées en France et originaires du Maghreb effectuent des transferts d’argent réguliers, ce qui révèle l’intégration de cette catégorie de population dans le pays d’accueil. Si, d’autre part, environ la moitié des répondants n’effectuent aucun investissement dans leur pays d’origine, ceci est à mettre en relation avec le fait que 50% des personnes interrogées ont entre 20 et 30 ans. Le type d’investissement le moins prisé est la Bourse. Seulement 3% des répondants effectuent des placements en Bourse.
Le transfert d’argent et l’immobilier constituent donc toujours la principale forme d’investissement. Ce constat conforte quelques statistiques déjà connues sur cette manne d’argent que reçoivent annuellement de leurs ressortissants résidant en Europe les trois pays du Maghreb. Ce sont en effet quelque 7 milliards d’euros, selon la Banque européenne d’investissement (BEI), qui traversent annuellement la Méditerranée vers les pays du Maghreb. 85 à 90% des transferts vers l’Algérie, le Maroc et la Tunisie sont en provenance d’Europe. Notons que, dans le monde, 125 millions d’émigrés transfèrent annuellement quelque 230 milliards d’euros vers les pays d’origine.

Les Marocains d’Europe, lit-on justement dans Le courrier de l’Atlas du mois de juin courant, «envoient plus d’argent que les autres Maghrébins. Annuellement, ce sont près de 3 milliards d’euros qui sont envoyés au pays, deux fois plus que par les voisins algériens et tunisiens. Pour preuve, le nombre de campagnes publicitaires qui vantent les qualités des investissements locaux, dans l’immobilier principalement. Le pays a compris, avant les autres, l’importance de conserver un lien, même financier, avec sa diaspora. D’ailleurs, les transferts des migrants marocains sont la seconde source de revenus pour l’Etat marocain», même si la plus grande part de ce transfert d’argent va vers des secteurs improductifs (consommation des ménages, éducation, santé, logement...).
Un autre lien de cette communauté maghrébine avec le pays d’origine est révélé par le nombre de répondants qui se préparent à passer leurs prochaines vacances d’été dans le pays d’origine. Plus de la moitié d’entre eux ont l’intention de s’y rendre cette année. 27% ont l’intention de voyager ailleurs qu’en France ou dans leur pays d’origine. Par ailleurs, plus de la moitié des répondants se rendent pour les prochaines vacances d’été à la mer. Par quel moyen de transport se rendront-ils dans leur pays d’origine ? 45% des répondants ont l’intention de voyager en avion et le tiers voyagera en voiture. Quant au budget qui sera consacré à ces vacances, il oscillera pour 40% des répondants entre 1 000 et 2000 euros, un budget inférieur à 1 000 euros pour 36% parmi eux, frais de transport non compris. Au total, note la synthèse de l’étude, trois quarts des répondants prévoient de dépenser moins de 2 000 euros. La durée de séjour va de trois semaines pour 20% à un mois pour 37%.

Autre attache avec le pays d’origine : les habitudes culinaires. 38% mangent régulièrement (plusieurs fois par semaine) des plats typiques de leur pays d’origine. 30% en mangent une fois par semaine et seulement 8% n’en mangent jamais.

Sur un autre registre, une question posée a trait à la façon dont la communauté maghrébine de France considère son pays d’origine : est-il traditionnel ou moderne ? Le statut de la femme y évolue-t-il ou non? Et, question non moins importante : que représente la religion à leurs yeux ? Résultat : les trois quarts des répondants ont estimé que leur pays d’origine était «plutôt en évolution», voire «en réelle évolution». Seulement 19% des répondants jugent que leur pays d’origine est moderne tandis que 70% d’entre eux trouvent que le statut de la femme est «plutôt en évolution», voire «en totale évolution».
A la lumière des deux premières remarques, les répondants laissent croire, constate l’étude, qu’ils «sont soucieux des évolutions qui touchent leur pays d’origine, tout en restant lucides face au parcours qu’il leur reste à accomplir.»

Quant au rapport des Maghrébins questionnés sur la religion, l’enquête révèle que la moitié des répondants n’accorde qu’une faible importance, voire aucune, à la pratique religieuse. Toutefois, nuance l’enquête, ce sentiment est compréhensible car un quart des répondants est constitué d’étudiants, «et surtout parce que cette question fait référence à la pratique religieuse et non pas à la croyance. De fait, vu l’intérêt qu’ont porté les répondants à la question relative à l’apport de la religion dans leur vie quotidienne, et à la quantité de réponses recueillies, on est en mesure d’affirmer que la religion reste le ciment qui soude les familles et apporte bien-être et hygiène de vie aux répondants.»

Enfin, si les attaches des Maghrébins de France vis-à-vis de leur pays d’origine sont profondes, cela n’empêche pas que les comportements de consommation de cette catégorie de la population de l’Hexagone sont marqués, à des degrés divers, et au même titre que la population d’origine française, par des réflexes de toute société de consommation. Ils lisent régulièrement à 27%, 60 % de l’échantillon se rendent fréquemment ou occasionnellement au cinéma. Il aurait été intéressant de savoir quel type de films ils préfèrent voir et à quel type de lecture ils s’adonnent. Le théâtre n’est cité à aucun moment dans l’enquête.
Les deux tiers des personnes interrogées possèdent une voiture et pratiquement tous les ménages sont équipés de tous types d’appareils électroménagers. Côté ameublement, les Maghrébins de France aiment décorer leur foyer à la fois à la façon européenne et maghrébine. La marque la plus citée pour l’ameublement est sans conteste Ikéa: la moitié des répondants l’ont citée. 6% des répondants citent Conforama, sachant que seulement 381 personnes ont répondu à cette question.

Quant aux marques alimentaires les plus achetées, les répondants citent toutes les marques de grande distribution, et s’approvisionnent comme les autres Français dans les grandes surfaces comme Carrefour (cité en premier lieu), Auchan ou Monoprix.

Concernant les marques des grands groupes, la plus citée est Danone. Zara, Diesel et H&M sont les plus citées pour le prêt-à-porter. 18% des répondants citent Darty comme la marque la plus prisée en électroménager. Pour les nouveautés technologiques, les Maghrébins de France n’échappent pas à la tendance mondiale de consommation. Trois marques, cite l’enquête, rassemblent trois quarts des réponses (un quart chacune) : Samsung, Apple et Sony. En téléphonie, Nokia est citée par 10% des répondants.

Les Maghrébins fréquentent également les restaurants, dans une proportion non négligeable : un tiers des répondants va quatre fois par an ou plus au restaurant (22% n’y vont jamais). Quels types de restaurants? 15% des répondants vont principalement dans des restaurants asiatiques. 11% affirment manger dans des restaurants très diversifiés. Enfin trois types de restaurants sont cités chacun par 10% des répondants: italiens, français et fast-food.

La vie Eco

Achat sur plan : comment éviter les pièges des promoteurs

Il faut exiger un contrat préliminaire de vente comme le veut la loi sur la VEFA, de préférence notarié.
Exigez aussi le cahier des charges et une caution bancaire pour garantir vos versements.
Les retards de livraison vous donnent droit à des indemnités de 1% du prix d’acquisition par mois de retard.

Dans un contexte marqué par une forte demande sur le marché de l’immobilier, l’achat sur plan est devenu une pratique très courante ces dernières années. Permettant à l’acquéreur de réserver un logement et d’en figer le prix, et au promoteur d’avoir une source de financement gratuite pour achever ses constructions, ce mécanisme a fini par prendre une grande place dans les transactions immobilières, à côté de l’achat de logements déjà achevés. Pourtant, malgré ses multiples avantages, l’achat sur plan présente plusieurs inconvénients, surtout pour les acquéreurs, étant donné la forme sous laquelle il se pratique.

En effet, les opérations d’achat sur plan sont conclues dans la majorité des cas de façon informelle (en l’absence d’un notaire), ce qui ne garantit pas les droits des futurs propriétaires. Nombreuses sont les personnes qui ont vu des promoteurs immobiliers se volatiliser avec les avances versées contre de simples reçus. D’autres se sont vu livrer des logements non conformes à ce qui était convenu au départ. Ceci sans parler des nombreux cas de retard de livraison qui atteignent plusieurs mois voire plus.

Il faut savoir que, depuis fin 2002, le législateur marocain a adopté une loi pour réglementer et formaliser les opérations d’achat sur plan. Appelée loi sur la VEFA (vente d’immeubles en l’état futur d’achèvement), elle était censée mettre en place des garanties afin de préserver les droits des acquéreurs et ce, en confiant l’opération aux notaires. Or, méconnue par le grand public et boycottée par les promoteurs immobiliers, cette loi reste peu respectée et la majorité des opérations d’achat sur plan continuent d’être conclues de la même manière qu’avant. «Vu la forte demande, et étant en position de force, les promoteurs immobiliers se sont habitués à ne fournir aucune garantie aux acquéreurs. Ils exigent de ce fait d’établir un compromis de vente d’une manière informelle plutôt qu’un contrat préliminaire de vente conçu par un notaire et respectant les dispositions de la loi sur la VEFA», explique Amin Fayçal Benjelloun, président de la Chambre des notaires du Maroc. Mais il faut dire que, même en passant par un notaire, les droits de l’acquéreur ne sont pas toujours garantis, car nombre de promoteurs refusent de respecter certaines dispositions, liées notamment aux garanties financières.

La caution bancaire est l’élément qui pose le plus problème
Comment peut-on sécuriser une opération d’achat sur plan ? A-t-on le droit d’exiger du promoteur l’établissement d’un contrat préliminaire de vente ? Quelles mentions doit comporter ce contrat pour que l’on soit protégé contre tous les risques ?

Tout d’abord, il faut savoir qu’un compromis de vente traditionnel n’a aucune valeur juridique en matière de transactions immobilières. En effet, après la promulgation de la loi sur la VEFA, toute convention entre un promoteur vendeur et un acquéreur ne respectant pas les disposition de cette loi est considérée comme nulle et non avenue. Ceci veut dire que l’achat sur plan n’est reconnu en tant que tel par la réglementation que s’il est effectué via l’établissement d’un contrat préliminaire de vente et d’un contrat définitif à l’achèvement des travaux de construction. Un acquéreur a donc le droit d’exiger d’un promoteur immobilier qui lui vend sur plan de respecter cette procédure. Dans la pratique, les petits promoteurs refusent généralement de se plier à cette exigence. Mais certains d’entre eux, généralement de grande taille, marocains et étrangers, effectuent la vente sur plan dans le respect total de la loi. «A Marrakech, il y a plusieurs promoteurs qui respectent la loi sur la VEFA parce que leur clientèle, souvent étrangère, est exigeante en matière de garanties», affirme un notaire installé dans la ville.

«Si les étrangers sont stricts en ce qui concerne les garanties, les acquéreurs locaux doivent l’être également et exiger le passage par un acte notarié, car c’est la seule façon de préserver leurs droits», conseille-t-il encore. A ce titre, il faut savoir que le contrat préliminaire de vente doit respecter des conditions et comporter certaines mentions pour être valable.

Premièrement, ce contrat ne peut être conclu entre le promoteur et l’acquéreur qu’après l’achèvement des fondations au niveau du rez-de-chaussée de l’immeuble en question. En ce qui concerne les avances, tout versement effectué par l’acquéreur avant la signature du contrat préliminaire est considéré par la loi comme nul. Il faut préciser ici que, dans la pratique, les promoteurs exigent le paiement du «noir» au début des travaux contre un reçu (quand ils veulent bien le donner) et ce, hors la vue du notaire, ce qui constitue un risque en cas de conflit car, juridiquement, le reçu a valeur de simple reconnaissance de dette. Mais vu la prépondérance de la pratique du «noir» au Maroc, le paiement de cette somme est un acte quasi obligatoire.

Concernant les mentions que doit contenir le contrat préliminaire, elles sont au nombre de dix : l’identité des parties contractantes, le numéro du foncier du terrain sur lequel est construit l’immeuble, le numéro et la date de l’autorisation de construire, la description de l’immeuble objet de la vente, le prix de vente définitif et les modalités de paiement, les délais de livraison, les copies conformes des plans d’architecture et du béton armé, le certificat délivré par un ingénieur spécialisé attestant l’achèvement des fondations au niveau du rez-de-chaussée, les références de la caution bancaire ou toute autre caution garantissant les versements de l’acquéreur et, enfin, une copie du cahier des charges de la construction.

Toutes ces mentions ne posent pas problème dans la pratique sauf deux, sur lesquelles il faut insister. Il s’agit de la caution bancaire et du cahier des charges. Ce sont les plus importantes composantes du contrat préliminaire car ce sont elles qui garantissent les versements effectués et la conformité du logement aux caractéristiques annoncées au départ. Malheureusement, ces deux éléments sont rarement respectés par les promoteurs immobiliers, même quand l’acte est signé devant notaire. Pour le premier, c’est une question de coût. «Les promoteurs refusent de fournir des cautions bancaires tout simplement parce qu’ils auraient à supporter des intérêts», explique Amin Fayçal Benjelloun. En effet, les taux d’intérêt appliqués par les banques sur les cautions varient entre 1% et 2%. Les promoteurs étant habitués à recevoir les versements sans aucun coût dans l’ancienne pratique de l’achat sur plan, refusent de supporter ces frais, d’autant plus que si un acquéreur insiste sur les garanties, beaucoup ne réclameront rien tant la demande est forte.

Il faut savoir par ailleurs qu’un bon nombre de promoteurs pratiquent la VEFA d’une manière un peu spéciale. Refusant de fournir une caution bancaire, ils ne se servent pas des avances qu’effectuent les acquéreurs pour financer les travaux. Ces avances restent consignées chez le notaire (donc garanties pour les acquéreurs), les promoteurs ne se finançant qu’avec les sommes versées au départ au titre du «noir». Il s’agit là d’une sorte de compromis trouvé entre les deux parties, estiment les professionnels de l’immobilier, dans la mesure où l’acquéreur n’aura à supporter un risque que sur la partie versée au noir, et le promoteur bénéficiera d’une source de financement ne nécessitant pas de garantie.

S’agissant du cahier des charges des constructions, cet élément pose problème surtout quand il s’agit de petits promoteurs. Beaucoup d’acquéreurs, en l’absence de ce document, n’ont eu aucun moyen de poursuivre le constructeur pour non-respect des caractéristiques définies au moment de la signature du contrat préliminaire. Le cahier des charges est donc nécessaire et doit être exigé dans le cadre de la VEFA afin d’engager le promoteur sur tous les aspects liés à la finition et aux matériaux utilisés.

Mis à part les risques liés aux versements et aux caractéristiques du logement, des retards de construction ou de livraison peuvent avoir lieu. A ce titre, la loi sur la VEFA prévoit le paiement par le promoteur d’une indemnité de 1% sur le prix de vente par mois de retard, sans dépasser 10% par an. Cela dit, les mêmes indemnités sont prévues dans le cas d’un retard de paiement de la part de l’acquéreur. La loi a fixé trois phases de construction qui servent de base à la détermination des modalités de paiement, sans pour autant fixer de plafond aux versements, ces derniers étant négociables entre promoteur et acquéreur. La première phase est l’achèvement des travaux relatifs aux fondations au niveau du rez-de-chaussée, suivie de l’achèvement des gros oeuvres de l’ensemble de l’immeuble. La troisième phase étant l’achèvement des travaux de finition.

La vie Eco

à quoi ressemblera la corniche de Casa d'ici à un an

Le boulevard de la Corniche sera réaménagé, la voie mitoyenne à la mer sera transformée en allée piétonne de 30 m de large.
Le boulevard de Biarritz sera ouvert à la circulation dans les deux sens.
Espaces verts, bancs, fontaine, projecteurs géants : la corniche redonnera leurs droits aux piétons.
L’été prochain, les Casablancais ne reconnaîtront plus la corniche de Aïn Diab, très prisée par les promeneurs, de jour comme de nuit, été comme hiver, malgré les problèmes de circulation et de stationnement. Le Conseil de la ville voit les choses en grand. Il a décidé de consacrer quelque 40 MDH au réaménagement de cette zone.

Les travaux commencent dès cet été sur le boulevard de Biarritz. Cette voie à sens unique, qui va de l’hôtel Suisse jusqu’au rond-point du complexe cinématographique Megarama, sera ouverte dans les deux sens, avec trois voies de chaque côté, ce qui permettra de drainer une grosse partie des véhicules qui, aujourd’hui, encombrent la route côtière pour aller vers Sidi Abderrahmane et au-delà.

Le reste du chantier, celui concernant la corniche, commencera en septembre prochain pour s’achever quelque 8 mois après. Qu’entend-on y faire ? Redonner ses droits aux piétons. La circulation automobile sera maintenue dans le sens où elle se fait actuellement, mais seulement sur la voie de gauche. Ce côté sera aménagé, avec des places de stationnement, une voie cyclable, un couloir pour les autobus et une voie pour les voitures.

Les places de parking, elles, seront aménagées par lots de trois, séparés par des arbres. A droite, la conception sera tout autre. Le terre-plein central, qui sert aujourd’hui de parking, et la voie de droite seront transformés en voie piétonne d’une largeur de 30 mètres dotée de bancs, d’espaces verts et d’une allée qui s’inspire de ce que les architectes urbanistes ont conçu de mieux dans certaines villes côtières. Selon Rachid Haouch, architecte-paysagiste en charge du projet, le concept s’inspire ouvertement de la Promenade des anglais à Nice, ou de la Croisette à Cannes, pour ne pas parler de Copacabana au Brésil. En tout cas le concept est le même.

Une autre corniche sera aménagée à Aïn Sebaâ
L’éclairage de l’ensemble sera assuré par des poteaux de 72 mètres de hauteur avec des projecteurs d’une portée de 300 mètres, pouvant donc éclairer la plage. C’est, nous dit-on, le maire de Casablanca, Mohammed Sajid, qui tient à redonner au piéton ses droits en milieu urbain, et pas seulement sur la corniche, mais partout en ville. Quand on attire son attention sur l’état lamentable de la chaussée dans certaines grandes artères de la ville, comme le boulevard Zerktouni, Mohamed Sajid confirme sa préoccupation pour les piétons.

«Il n’y a jamais eu à Casablanca ni dans aucune autre ville marocaine de Plan de déplacement urbain (PDU), ni d’ailleurs de politique de la ville, et Casablanca est la première à se doter d’un tel schéma. Je conçois tout à fait que nous, automobilistes, continuions à subir quelques désagréments, mais nous avons décidé de commencer par les trottoirs, car le piéton ne bénéficie actuellement d’aucune attention».

Et M. Haouch de renchérir : «Tout a tourné depuis des années autour de la gestion du trafic et l’on n’a jamais pensé qu’il pourrait y avoir de mode de déplacement alternatif à la voiture. Casablanca, qui a été conçue à l’origine autour du boulevard Moulay Youssef et du bd. Zerktouni et son prolongement le bd. de la Résistance comme périphérique, s’est étirée à perte de vue, et la ville a tourné le dos à sa côte». Aujourd’hui, tout le travail qui est fait sur la corniche consiste à suivre la volonté du citoyen qui a choisi cet endroit comme lieu de promenade et de détente, explique l’architecte.

Car, ajoute-t-il, si on part de Casa-Port jusqu’à Aïn Diab, avec toutes les infrastructures en construction (la marina, les tours, les centres d’affaires, etc.), on constate que Casablanca est en train de reconquérir sa côte. Ceci est d’autant plus vrai qu’une deuxième corniche sera aménagée, selon le maire, à l’autre extrémité de la métropole, vers Aïn Sebaâ...

La vie Eco

Imam made in France

La France, Etat laïque peut-il se mêler de la formation des religieux qui prêchent dans les mosquées ? Ou doit-il laisser les associations et les pays étrangers qui les rémunèrent s'en charger ? Enquête sur un dossier piège

Citoyen avant d'être musulman? C'est non.» La voix est claire, tranchante. La lapidation des femmes ? «Les conditions ne sont pas réunies. Si l'ensemble du système islamique n'est pas mis en place, l'application d'un détail est caduque », répond doctement le jeune homme, assis dans la bibliothèque remplie de livres arabes offerts par de riches donateurs saoudiens. Et la peine de mort ? «Je suis pour, si les règles d'équité et de justice sociale sont rétablies.» On ose : l'instauration d'un Etat islamique ? Silence.
Taguelmoust blanc sur la tête et tunique longue assortie, barbe courte, Naïm, 24 ans, est un futur imam... français, né en France et formé en France. Diplômé en gestion d'entreprise, il est pensionnaire depuis trois ans del'Institut européen des Sciences humaines (IESH) de Bouteloin/Saint-Léger-de-Fougeret. Situé à 7 kilomètres de Château-Chinon, en rase campagne nivernaise, l'IESH est le premier centre de formation des imams de France. Il a été créé en 1990 par l'Union des Organisations islamiques de France (UOIF), proche du mouvement fondamentaliste des Frères musulmans, l'une des trois fédérations qui dominent le Conseil français du Culte musulman. Depuis 1992, il accueille à chaque rentrée près de 170 jeunes hommes et femmes venus étudier dans l'isolement et pour 2 800 euros par an l'arabe, le Coran et la théologie musulmane. Parmi eux, une poignée de garçons qui comme Naïm se destinent à devenir les guides de leur communauté.
Le discours de Naïm, précédé d'un «de toute façon, vous allez déformer mes propos» en guise de précaution oratoire, correspond-il aux grands rêves politiques d'un « islam de France » ? Est-il vraiment à même d'apaiser les craintes d'une population marquée par les dérapages verbaux de l'imam expulsé de Vénissieux, Abdelkader Bouziane ? Dans une interview publiée en mars 2004 par le magazine « Lyon Mag », l'imam salafiste (ultrarigoriste), polygame et père de 16 enfants, prônait au nom du Coran le châtiment corporel des femmes adultères. L'affaire avait alors déclenché des déclarations politiques extrêmement virulentes. Nicolas Sarkozy commentait : «L'imam Bouziane, ce n'est pas l'islam de France, c'est l'islam en France, et celui-là nous n'en voulons pas.»
Le problème précisément, c'est que les imams en France sont rarement des imams de France. 80% d'entre eux sont de nationalité étrangère et bien souvent ne parlent pas ou mal notre langue. Quelques centaines sont des fonctionnaires payés par les Etats turc et algérien, avec pour mission d'entretenir la fidélité entre les communautés immigrées et leur pays d'origine. D'autres sortent des madrasa marocaines. Un certain nombre est issu des grandes universités arabes comme Al-Azhar en Egypte. Quelques-uns sont autoproclamés. Une part infime enfin est diplômée de l'un des trois instituts existant en France : l'IESH de Bouteloin, son annexe à Saint-Denis (93) et l'Institut de la Mosquée de Paris.
Bref, l'imamat en France, c'est «l'anarchie», selon le mot du mufti de Marseille Soheib Bencheikh. Et le casse-tête des ministres des Cultes successifs depuis quinze ans. Dossier «prioritaire» pour Villepin, Sarkozy et le CFCM, le problème de la formation des imams est surtout un dossier piège. D'autant plus sérieux qu'en France l'imam a acquis un statut bien plus important que dans les pays musulmans, qui rappelle celui du curé d'autrefois. Mais aussi parce qu'on estime à plusieurs centaines le nombre de ces « guides de la prière » manquant dans les mosquées. Auxquels s'ajoutent d'autres dizaines d'aumôniers, réclamés dans les hôpitaux, les prisons et depuis peu, dans l'armée. Comment dès lors répondre aux besoins réels des musulmans français, tout en écartant les prêcheurs radicaux ? Faut-il, en l'absence de clergé musulman, passer outre la loi de 1905 sur la laïcité et s'immiscer dans la gestion des cadres de l'islam ? Laisser au CFCM - qui ne compte aucun imam parmi ses membres - le soin d'établir des listes de «bons ministres du culte» ? Ou abandonner la tâche aux associations musulmanes elles-mêmes, comme c'est le cas aujourd'hui ?
La volonté affichée de l'Institut de Bouteloin et de son directeur, l'Irakien Mahmoud Zouheir, par ailleurs co-créateur de l'UOIF en 1983, est à première vue séduisante : l'IESH a pour mission de former des «cadres musulmans ayant à la fois une qualification scientifique théologique et une bonne assimilation de la réalité occidentale. Elle représente le moyen le plus efficace pour une intégration positive des musulmans dans les sociétés européennes», dit la plaquette de présentation. Mahmoud Zouheir de renchérir : «L'Etat n'a pas à se mêler de la formation des imams. Nous leur proposons déjà des cours sur la civilisation et les institutions françaises.» Et puis, «c'est insultant de vouloir apprendre à quelqu'un qui est né et a grandi en France à être français!» s'insurge encore Naïm, notre apprenti imam.
Entre deux prières, au réfectoire de l'IESH, les étudiants religieux, filles obligatoirement voilées d'un côté, garçons de l'autre, déjeunent devant Al-Jazira, la chaîne arabe d'information, sur laquelle ils peuvent suivre les émissions du formateur vedette du centre, le cheikh Youssouf al-Qaradawi... Un idéologue qui prône une lecture salafiste et sexiste du Coran. Dans son ouvrage « le Licite et l'illicite en islam », il écrit par exemple qu'il est permis de battre sa femme. Selon le même personnage, et c'est aussi l'avis du Conseil européen de la Fatwa qu'il préside, les attentats suicides contre les juifs d'Israël, qu'il nomme des «opérations de martyre», constituent une simple «forme de résistance à l'occupation». Or Qaradawi est membre du conseil scientifique de l'école.
«C'est dire, conclut Caroline Fourest, la fondatrice de la revue «ProChoix», si, loin de développer une ouverture d'esprit, la formation des imams à Château-Chinon peut enfermer toute une génération d'imams français dans une vision de l'islam parfaitement fondamentaliste, radicale et tout aussi dangereuse que s'ils avaient fait leurs études à l'étranger.»
En treize ans, l'IESH n'a diplômé qu'une quarantaine d'imams. Les jeunes Français manquaient d'enthousiasme pour se lancer dans une carrière sous-payée. Aujourd'hui, les imams ont encore très souvent un emploi rémunéré et prêchent de manière bénévole. Mais la situation évolue peu à peu. Les associations, de plus en plus désireuses de s'attacher un imam permanent, s'engagent davantage à les rétribuer. Avec l'ouverture en 2001 de son annexe à Saint-Denis, dirigée par le docteur Ahmed Jaballah (également membre de l'UOIF et du Conseil de la Fatwa de Dublin), la création de stages de formation accélérée et de filières de formation à distance, l'UOIF constitue bien la première force de formation d'imams français.
Face à elle, l'Institut Ghazali de théologie, ouvert par la Mosquée de Paris en 1993, lié au gouvernement algérien, fait piètre figure. De l'aveu même de son directeur, Abdelkrim Bekri, ex-directeur de l'Institut de Formation des Imams d'Oran, «aucun imam n'est pour le moment diplômé de l'Institut, qui n'a pas fonctionné pendant plusieurs années». Mais 2006 verra enfin sortir sa première promotion d'imams ayant suivi les quatre années du cursus !
Souvent critiquée pour son manque d'organisation et le niveau très hétérogène de ses 60 élèves, la formation est même dénoncée dans certains couloirs ministériels comme «une filière d'immigration pour l'obtention des visas». Pour l'intellectuel Sadek Sellam, spécialiste de l'islam contemporain, si la formation de l'UOIF est «une formation idéologique qui défie la laïcité», celle de la Mosquée de Paris est tout bonnement «folklorique» ! Certes balbutiante, elle enseigne un islam traditionnel, moins réformateur que celui affiché par le recteur Dalil Boubakeur, mais un islam « modéré ». En inscrivant à son programme les cours de deux professeurs français, non arabes et non musulmans, elle fait preuve d'une relative ouverture que confirme sa volonté de collaborer avec l'université française. Une initiative largement impulsée par Dominique de Villepin, alors ministre de l'Intérieur, qui avait lui-même souhaité qu'une formation profane en faculté complète la formation théologique dispensée à la Mosquée. Un moyen aussi pour l'Etat de contourner les lourdeurs du CFCM, où les patrons de fédérations, prêchant pour leur chapelle réciproque, s'opposent à toute avancée. Depuis les élections de juin dernier, on n'a toujours pas réussi à se mettre d'accord sur la composition des différentes commissions du Conseil !
Après l'échec l'an passé d'une tentative de rapprochement avec la Sorbonne, et le bruyant rejet par son Conseil de la Vie étudiante d'une convention de diplôme universitaire réalisée dans la précipitation et avec un peu d'amateurisme, la Mosquée a repris des pourparlers avec Paris-VIII. Cette fois-ci, pas de diplôme spécifique destiné aux futurs imams, mais la possibilité pour les étudiants religieux d'«entrer dans nos modules de formation avec les autres, et sur les mêmes critères», explique le président d'université Pierre Lunel. Droit, histoire, civilisation française... la formule n'est pas encore votée par le Conseil de la Vie étudiante de Saint-Denis.
Où sont passés les ambitieux projets de fondation d'un institut national de théologie islamique sur le modèle des facultés catholique et protestante préconisé par Pierre Joxe il y a déjà vingt ans ? Pour le moment, ils sont abandonnés. Et les objectifs révisés à la baisse. Fin 2004, Dominique de Villepin ne proposait ainsi plus qu'une «formation continue d'initiation au français» pour les imams déjà en exercice. «Cela fait des années que l'on tourne en rond! Il y a un moment où il faut faire avec ceux que l'on a et ceux qui vont arriver, et réfléchir aux moyens de les préparer à la société française», justifie Bernard Godard, chargé des cultes au ministère de l'Intérieur. Mais sur le terrain, rien de concret.
Dans « Libération » du 21 février 2003, Nicolas Sarkozy s'exclamait pourtant : «Je ne vois pas ce que la République aurait à gagner à continuer à recevoir des imams qui ne parlent pas un mot de français et qui défendent un islam incompatible avec nos valeurs.»
Faute d'avoir trouvé la solution sur son territoire, le gouvernement français développe une nouvelle stratégie : communiquer avec les universités du monde musulman et passer des accords sur place. En décembre, il a ainsi signé à l'ambassade d'Ankara une convention avec la Turquie prévoyant d'enseigner le français aux futurs fonctionnaires du culte. Mais un imam parlant français parle-t-il nécessairement démocratie ? «Attendez de voir dans vingt ans, relativise Bernard Godard. A l'allure où l'Eglise catholique recrute à l'étranger, on aura peut-être plus d'imams français que de curés français!»



Marie Lemonnier
Le Nouvel Observateur

mercredi 25 juillet 2007

les consulats français victimes de 'vendeurs de rendez-vous'

Les Marocains en quête de visas français ne sont pas au bout de leur peine: des "vendeurs de rendez-vous" semblent avoir pris d'assaut le service internet des consulat français au Maroc pour bloquer des créneaux horaires et les revendre ensuite à de vrais demandeurs


Pour éviter aux demandeurs de visas de patienter de longues heures sous un soleil de plomb, les six consulats de France au Maroc ont mis en place depuis octobre 2006 un système de rendez-vous par internet.

Mais depuis quelques mois, des fonctionnaires du consulat de Fès (nord) ont constaté que tous les rendez-vous étaient bloqués des semaines à l'avance avec de fausses identités mais qu'au dernier moment les noms étaient remplacés par le patronyme du véritable requérant.

"C'est surtout Fès qui est touché mais ce fléau frappe aussi d'autres consulats au Maroc", a ajouté cette source ayant requis l'anonymat.

"Actuellement, à Fès, tous les créneaux sont complets jusqu'à la fin août, mais nous sommes sûrs que la moitié des rendez-vous sont fallacieux et cela pénalise terriblement les Marocains qui veulent aller chez nous en vacances", a expliqué un diplomate français.

"S'il apparaissait que le phénomène de surréservation était dû à des intermédiaires qui procéderaient à la commercialisation des créneaux, le ministère français des Affaires étrangères en tirerait toutes les conséquences juridiques", a averti mercredi à l'AFP le porte-parole de l'ambassade de France à Rabat, David Portal.

Chaque année, les six consulats de France au Maroc - Casablanca, Rabat, Fès, Tanger, Marrakech et Agadir - délivrent environ 180.000 visas.

AFP
Jeudi 19 Juillet 2007

Augmentation de 50% des affaires de corruption jugées en 2006

RABAT - Les affaires de corruption déférées devant les tribunaux au Maroc ont augmenté de près de 50% en un an passant de 3.948 en 2005 à 5.891 en 2006, a affirmé le ministre de la Justice Mohamed Bouzoubaâ

Cité jeudi par l'agence marocaine MAP, ce dernier, qui répondait mercredi à une question orale à la Chambre des conseillers (sénat), a précisé qu'en 2006 5.862 personnes avaient été impliquées dans ces affaires.

Selon lui, la "répression judiciaire de la corruption est l'une des priorités du programme d'action du ministère qui applique le plan gouvernemental de lutte contre ce phénomène".
"Le ministère, a-t-il expliqué, a entrepris d'importantes actions aux niveaux législatif et judiciaire pour faire face à la corruption par le biais de chantiers de réforme et de moralisation de l'administration".

Il a cité notamment "l'introduction de dispositions dépénalisant toute personne qui informerait les autorités judiciaires d'un acte de corruption en cours ou qui apporterait la preuve qu'elle avait été sous pression du fonctionnaire corrompu".

Par ailleurs, le gouvernement, en présence du roi Mohammed VI, a ratifié fin janvier la Convention de l'ONU contre la corruption.

Cependant pour Azedinne Akesbi, responsable de Transparency Maroc, le nombre de poursuites judiciaires reste très faible. Il en veut pour preuve une enquête menée au mois juillet et août 2006 d'où il ressort que 60% des chefs de familles marocains ont déclaré avoir dû s'acquitter de pots de vin durant l'année écoulée.

"Si l'on compte 5,5 millions de foyers dans le royaume, vous pouvez constater que les poursuites judiciaires sont minimes comparées au phénomène", a-t-il indiqué à l'AFP.

M. Akesbi a par ailleurs estimé qu'il s'agit "pour la plupart du temps de +petits poissons+ et qu'il règne une impunité sur les grosses affaires citées par la presse". "Il y a eu des progrès mais beaucoup reste à faire", a-t-il ajouté.

En 2006, le Maroc a occupé la 79e position parmi 163 pays figurant dans le classement de Transparency International. En 2002, il occupait la 52e position.

Sa notation était passée de de 4,3 points en 1999 à 3,2 points en 2006".
L'Indice de perception de la corruption (IPC) est un classement réalisé après 16 sondages effectués par 10 institutions indépendantes sur le niveau de corruption d'un pays. La note va de 10, qui équivaut à une probité élevée, à 0, pour un pays très corrompu.

AFP
Mercredi 25 Juillet 2007

Les services de sécurité marocains identifient les trois protagonistes d’une vidéo d’Al Qaïda

Trois membres marocains de l’organisation Al Qaïda au Maghreb islamique ont été identifiés. En même temps, seize suspects, dont trois extradés dernièrement par la Libye, ont été déférés devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat.


Fin de suspense autour de l’identité des trois Marocains ayant fait apparition fin juin dernier sur une bande vidéo signée au nom d’Al Qaïda au Maghreb islamique, et diffusée sur Internet. Il s’agit de Mohamed Aghbalou, Hamam Bilal et Mohamed Réda Belhachmi, issus des quartiers populaires de la même circonscription de Béni Mekkada, à Tanger. Les trois suspects à la solde d’Abou Moussab Abdoul Ouadoud, chef de la branche maghrébine d’Al Qaïda, avaient dernièrement annoncé être prêts à perpétrer des attentats suicides contre le Royaume.
Une précédente enquête policière avait confirmé la fuite de l’un des trois suspects hors de Tanger, en direction des camps d’entraînement aménagés par Al Qaïda dans une région désertique située à la frontière entre l’Algérie et le Mali. Il s’agit de Mohamed Réda Belhachmi, lequel avait été cité dans une enquête effectuée à la suite de l’arrestation de Saïd Adghirni, qui purge, aujourd’hui, une peine de six ans de prison dans le centre de détention de Tanger.
Un avis de recherche, désignant les trois suspects comme étant des terroristes dangereux, accompagné de leurs photos, avait été lancé. L’apparition de ces suspects sur une bande vidéo avait confirmé leur fuite en Algérie, fief de la branche nord-africaine d’Al Qaïda (ancien Groupe salafiste pour la prédication et le combat). Les menaces proférées par les trois Marocains de cette organisation avaient mis en alerte les services de sécurité, engagés, en collaboration avec les services de renseignements espagnols, dans une course contre la montre pour contrer « des menaces terroristes avérées ». Le 6 juillet dernier, le ministre de l’Intérieur avait réuni à Rabat les hauts cadres de la Sécurité nationale en vue de parer à toute éventualité. Seize suspects ont été arrêtés depuis que le Maroc a décrété ce jour-là l’état d’alerte maximum.
Ces derniers ont été déférés lundi dernier devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Rabat, avant d’être conduits à l’annexe à Salé de la même Cour. « Treize d’entre eux avaient été interpellés dans la région de Casablanca, alors que trois ont été extradés de Libye », avait révélé le ministre de la Justice, Mohamed Bouzoubaâ.
Lors de leur mise en examen lundi, les suspects se sont vus reprocher de graves chefs d’inculpation. Ils sont poursuivis pour « constitution de bande criminelle en vue de préparer et de commettre des actes terroristes », « atteinte grave à la sécurité publique par la violence et l’intimidation» et « appartenance à un groupe religieux extrémiste».
Ces arrestations interviennent alors que des informations font état d’infiltration à travers le Royaume de plusieurs membres de la branche maghrébine d’Al Qaïda.
Interrogé par ALM, Mohamed Darif, spécialiste des groupes terroristes d’Al Qaïda, a affirmé que « la crainte de voir les membres marocains de cette organisation rentrer dans le pays est toujours de mise, d’autant plus qu’un quatrième Marocain ayant fait apparition sur la bande vidéo du mois dernier n’a toujours pas été identifié ». La bande vidéo en question avait, en effet, montré quatre membres présumés de la branche marocaine d’Al Qaïda au Maghreb islamique.
L’enquête est toujours en cours pour déterminer le quatrième suspect de cette branche, présidée par le dénommé Abderrahman Al Maghribi.

Aujourd'hui Le Maroc

lundi 23 juillet 2007

lhachich dans le nord du maroc en video

1ere partie :



2eme partie :

Encore des gendarmes corrompus !! ça fini jamais au Maroc

une autre video de gendarmes corrompus sur youtube :


Les policiers aussi :

Les évangélistes sont-ils une menace au Maroc ?

Une vague de la campagne de christianisation menée tout azimut au Maroc par le truchement de professeurs, de médecins, d'hommes d'affaires et des volontaristes actifs dans des ONG humanitaires, en provenance des Etats Unis et d'Europe. Leur nombre était estimé à 400 "missionnaires" prêchant la bonne parole auprès des populations dans les zones les plus reculées du pays, mais aussi dans le milieux urbain.
Ces porteurs de la bonne parole, actifs au Maroc, seraient, actuellement, forts de quelques 800 prêcheurs selon le quotidien français "Le Monde". Ils sillonnent le pays en long et en large et notamment dans les zones rurales pauvres qui "s'offrent un terrain fertile" à une telle infiltration, à la conquête chrétienne d'une terre d'Islam.

Assurer la sécurité et l'unité spirituelles de notre peuple

Le mouvement a pris, selon la presse nationale, une dimension alarmante dans le nord du pays où des missionnaires s'activent publiquement. Les mêmes sources rapportent qu'un "missionnaire" d'origine française aurait pris la clef des champs par peu d'être mis aux arrêts par les services de sécurité nationale qui se sont intéressés de plus près à ce genre d'activité afin d'en établir la dimension et de parer au danger qu'elle représente, le cas échéant. Les mêmes sources signalent que ces "missionnaires" distribuent des livres, des prospectus et autres documents faisant l'apologie de la chrétienté sans pour autant se gêner de faire miroiter l'aspect matériel pour réussir leur entreprise.

On rappelle que la vague de la christianisation dans notre pays ne se limite pas uniquement à la population dans une situation économique précaire, mais s'étend à divers milieux professionnels et aux institutions de formation. Le cas de l'université "Al Akhawayne d'Ifrane" tel qu'il a été révélé, en 2005, par un confrère paraissant à Casablanca, met l'accent sur la portée de l'action de reconversion.

La vigilance des services de sécurité fait que les prêcheurs de la bonne parole se sentent astreints à agir dans le secret et les oblige à recourir à d'autres moyens et méthodes. S'inscrit dans ce cadre, l'ouverture d'un site Internet, par le gouvernement américain selon un quotidien national, ayant pour tâche d'approcher les internautes marocains pour les inviter à découvrir le message chrétien, dans le dialecte marocain. Selon le même journal, le ministère des Habous et des affaires islamiques aurait recouru à l'assistance du ministère de l'Intérieur, pour détruire ledit site et mettre fin à son offensive.

Les nouveaux prêcheurs marchent sur les traces des anciens missionnaires

Quoi qu'il en soit, les cas signalés au nord, la condamnation du prêcheur allemand d'origine égyptienne récemment à Agadir, l'ouverture dudit site ainsi que les informations récurrentes faisant état de l'implication d'ONG étrangères, actives au Maroc, révèlent que notre pays fait l'objet d'une action soutenue de reconversion à la chrétienté, baptisée et encouragée par les autorités américaines agissant selon le bon vouloir de l'église évangélique.

Les régions ciblées pour entreprendre une action intense de prosélytisme indiquent, par ailleurs, que ces "apôtres" marchent sur les traces des anciens missionnaires ayant balisé le terrain au protectorat français et qui ont intensifié leurs activités sous son autorité. Outre les église solennelles, les vestiges de chapelles ou refuges qui servaient de centres d'où partait l'évangélisation de la population locale pauvre et inculte, sont toujours là. Ben S'Mim, Azrou, Ain Leuh, etc. Ils constituaient les postes avancés de la conquête chrétienne de ces contrées à "islam folklorique" comme préfèrent les qualifier les nouveaux missionnaires et notamment américains.

Ancrer la domination coloniale par la reconversion à la foi du colonisateur

D'ailleurs, la tentative coloniale de scinder le peuple marocain en deux partie par le truchement du fameux "dahir berbère" en était la consécration et le prélude à une action d'envergure tendant à éradiquer la religion islamique de notre pays. L'enjeu en était aussi, et est encore, d'ancrer la domination coloniale par l'attachement spirituel des populations à sa foi chrétienne.

Le combat d'aujourd'hui ne diffère en rien à celui mené, à l'époque, par les nationalistes et l'ensemble du peuple marocain pour stopper cette évangélisation rampante, redynamiser l'unité nationale et lui donner la vitalité nécessaire.

Dans le Maroc du début du dernier siècle, le système des "hmayats" (protections) favorisait aussi bien la colonisation que l'action de christianisation.

Aujourd'hui, le danger est plus grave, puisque nous vivons, dans une forme moderne, les mêmes "H'mayats": française, espagnole, allemande, anglaise avec, en sus, celle américaine qui est de loin la plus influente tant aux niveaux politique et économique qu'au plan de l'action d'évangélisation.

Des ONG soudoyées servent d'instrument à l'entreprise des "apôtres"

En fait, de multitudes d'ONG servent de couverture aux évangélistes américains pour infiltrer des milieux populaires et particulièrement les plus défavorisés économiquement et socialement. Elles sont relayés ou assistées par cette kyrielle d'associations autochtones aux divers aspects, intervenant dans de multiples domaines telle que l'action sociale quand ce n'est sur le plan politique ou au niveau économique. Soudoyées et asservies, ces associations servent de tremplin pour le message politique et de passoire pour la bonne parole. Les armes et les moyens varient selon les besoins et les cibles.

Le champ a été libéré de toute concurrence à leur avantage afin qu'elles puissent agir à leur guise et presque publiquement. Les plaintes formulées ici et là ne sont qu'une façade pour obtenir plus d'avantage et réaliser leurs objectifs sans la moindre opposition. Malheureusement, elles trouvent échos auprès de certaines plumes qui se mobilisent pour les défendre au nom de cette sacro-sainte liberté à la différence et aux choix.

Des médias et des journalistes recrutés pour baliser le terrain

Aussi, est-il important d'établir le lien entre cette situation et l'initiative américaine d'aider la presse écrite nationale dont plusieurs journaux, à caractère national ou régional, et des journalistes en ont bénéficié malgré la position du gouvernement marocain, signifié à l'ambassadeur des Etats Unis à Rabat, déclarant non avenue ladite initiative.

Le procédé est usité et bien connu. Il ne peut tromper que ceux qui le veuillent ou les dupes. Bien avant le protectorat, les missionnaires ont joué un rôle déterminant dans la préparation du terrain pour la conquête militaire.

Avec la domination coloniale, la christianisation des populations constituait l'un des objectifs de l'Europe coloniale, toujours animée et convaincue de sa mission civilisationnelle; celle de faire propager la chrétienté et d'imposer son mode de vie à l'ensemble de l'humanité ou, du moins, aux peuples soumis à son autorité.

Les églises prolifèrent et se propagèrent à travers les continents et les contrées; les corps ecclésiastiques et particulièrement les jésuites et les baptistes sillonnaient les coins les plus reculés desdits pays ou contrées pour y prêcher la bonne parole et faire répandre la foi chrétienne parmi les peuples et peuplades autochtones.

Le Maroc n'a pas été épargné à cette vague déferlante de missionnaires qui s'infiltraient progressivement et faisaient office de cartographes, d'officiers explorateurs et éclaireurs aux armées; agent de renseignements, d'espions et d'agents chargés d'études en termes modernes.

Le plus célèbre a été sûrement Charles de Foucauld qui a traversé le pays du nord au sud, décrivant sa géographie, ses reliefs, les traditions, mœurs et coutumes des populations des zones qu'il a visitées.

Ce travail était nécessaire pour les puissances coloniales qui convoitaient le Maroc, considéré, jusqu'au 18ème siècle, comme une puissance militaire. Il avait acquis cette réputation au lendemain de la bataille d'Oued Al Makhazine qui a sonné le glas de l'empire Lusitanien.

Les croisades des temps modernes

Certains historiens avaient considéré cette guerre, comme une deuxième croisade qui tendait à ouvrir une brèche sur le front occidental de la terre d'Islam dont le flanc oriental était soumis à l'autorité de l'empire Ottoman.

La défaite des portugais à Oued Makhazine conféra au Maroc un aura dans les pays européens et en a fait un Etat fort et puissant militairement.

Les européens industrialisés et à la recherche de nouveaux marchés pour écouler leurs produits manufacturés, mais aussi à la recherche des matières premières, ne songeaient pas attaquer le Maroc malgré la présence des français en Algérie, puis en Tunisie, et dans les pays du Sahel. Cette convoitise allait prendre forme après la défaite de l'Emir Abdelkader, dans la bataille de Tizi Ously à laquelle participaient des armées marocaines.

Sa répercussion immédiate en a été l'arrivée de l'armée française dans la région orientale du Maroc et le début de la compétition entre les puissances coloniales et leur arrangement pour sa conquête.

Les traités d'Algésiras consacrèrent cette vision confiant à la France le Maroc (de l'Atlantique aux anciens territoires occupés par l'empire Ottoman, l'Homme malade de l'Europe), c'est à dire l'Algérie) à l'Espagne le nord du pays et les provinces sahariennes. Le territoire de Chenguit (Mauritanie) qui faisait partie du Royaume chérifien fut placé sous administration française. Tanger, elle, a été mise sous régime international.

L'indépendance du pays a suivi le même schéma de son occupation avec, cependant, des tergiversations et à forts potentiels de négociations et sacrifices. Ainsi, le Maroc indépendant a milité et bataillé pendant plus de 25 ans pour récupérer Sidi Ifni et Tarfay et puis les provinces Sahariennes alors que Sebta et Méllilia et les autres présides sont toujours sous l'emprise espagnole. Il en est de même pour les territoires de l'Est annexés par la France à "l'Algérie française" avant que celle-ci n'accède à l'indépendance en 1961.

La conquête coloniale, était motivée aussi bien par des considérations religieuses et civilisationnelles que par les opportunités commerciales et les fabuleuses richesses du monde dominé. Il en est de même en ce qui concerne la reconquête coloniale actuelle qui s'attaque au fondement des sociétés musulmanes faibles et aux populations pauvres, directement ou par le truchement d'organisation locales. Le néocolonialisme use de la pression politique et économique exhibe la force militaire et arbore la bannière de la démocratie, de la liberté et des droits de l'homme.

Du Dahir berbère aux questions des "minorités"

Le Dahir Berbère, combattu par le mouvement nationaliste, constituait la première action chrétienne d'envergure et globale visant à éradiquer l'Islam et ses préceptes des régions Amazighes du Maroc. Cela démontre, d'une part, que l'effort de l'église pour la christianisation des marocains ne date pas d'aujourd'hui, et d'autre part qu'il s'agit bien d'un choc de civilisation.

Hier, il avait pris le caractère civilisationnel, aujourd'hui il s'opère sous forme de droits humains, de la liberté, de la démocratie et des réformes politiques. Il s'agit, pour les puissances occidentales contrôlant d'imposer leur mode, de faire valoir leur suprématie, d'imposer leur leadership et de réduire à l'état de serviteurs les peuples du monde et notamment les peuples musulmans.

La confrontation, la lutte qui se déroulent sous nos yeux, ne doit tromper personne. Elle est multiforme et s'opère à différents niveaux et par différents moyens.

Les forces adverses s'appuient sur le soutien, l'adhésion ou, au moins, l'inconscience de certains acteurs internes manipulés ou ayant perdu foi et conviction en la possibilité de leur société d'évoluer, de faire mieux pour intégrer l'ensemble des aspirations de leurs composantes et satisfaire leurs attentes.

Comment agir, dans un océan de confusions, contre des armées outillées?

La bataille, d'aujourd'hui, est de la même nature que celle d'hier, mais avec en plus l'affaiblissement qui ronge le corps de la "Oumma" dont l'état de fatigue fait que la vigueur et la hargne au combat soient insignifiantes et que la volonté de confronter le danger et de relever les défis soit molle. Comment agir contre des armées outillées dans un océan de confusions et d'amalgames? Comment recentrer les forces et les endiguer pour stopper cette attaque systématique?

Les prosélytistes "marocains" ne sont pas recensés. Mais les estimations avancées révèlent la gravité de l'action, déjà, entreprise. Car les moyens utilisés favorisent une telle tendance puisqu'ils tablent sur la misère des populations ciblées, l'insécurité spirituelle et la terreur qui pèse sur tout musulman osant braver les diktats des maîtres du monde.

Le discours que propagent certains organes de presse aux affinités bien connues, ne peut être qu'une autre facette de cette médaille. Il en est de même en ce qui concerne le contrôle de certains médias qui, jusqu'à un passé récent, défendaient les valeurs nationales et les constances de notre nation, pour les transformer en tribunes facilitant la perversion sous couvert d'ouverture et de liberté.

Une stratégie pour immuniser contre la dérive et les tentations

Les missionnaires européens et américains infiltrent graduellement notre tissu social. Ils agissent à travers des organisations "politiques" ou spécialisés oeuvrant sous couvert éducatif et d'initiation à la pratique démocratique ou la formation des gens aux méthodes de conception modernistes dans une société disloquée de ses valeurs et coupée de ses racines pour l'engager dans un autre mode de vie qui va jusqu'à la négation de son identité et de ses éléments constitutifs. La panoplie des armes autant que la diversité des appâts font que la bataille ne peut être menée par des actes et des actions isolés ou individuels. Il en faut plus. Il faut une stratégie socio-économique tendant à immuniser contre la dérive et les tentations et une politique de sécurité spirituelle. Il est, aussi, indispensable de mettre en oeuvre l'arsenal juridique qui protège le pays et la société contre ce genre de pratiques déviationnistes? Il s'agit, non seulement de l'ébranlement de la foi de musulmans, mais de tentatives de déstructurer une société, de la couper de ses origines et de ces racines. C'est d'autant plus dangereux que ce courant ravage tout sur son passage: foi et conviction, identité nationale, régime politique dans son acception et les bases de sa légitimité, mais aussi le droit à la différence, à l'exception culturelle.

Est-il possible d'arguer de l'ouverture et du droit à la différence pour laisser ceux qui attentent à l'unité spirituelle de notre société agir à leur guise? Ne s'agit-il pas là d'un comportement complice et d'une tolérance déplacée?

Le droit de la nation à son unité prime sur les intérêts

des individus et des forces étrangères

Faut-il admettre que la liberté des gens exige qu'on les laisse sans protection contre les tentations, la dérive et les illusions qui en feraient des proies faciles? Ne se transformeraient-ils pas, en pareille situation, en éventuels terroristes intégristes dans les deux sens: des kamikazes à la solde de l'obscurantisme, à la fois, et du camp de la négation de la valeur nationale avec toutes ses composantes religieuses, morales et coutumières? Ne faut-il pas immuniser la société nationale par le renforcement des facteurs de sa symbiose et de son imbrication? Qui doit primer: le droit de la nation ou celui des individus et des forces étrangères? Qui doit être pris en compte: notre devenir ou le besoin de satisfaire les exigences ponctuelles et tyranniques de puissances supérieures matériellement et fortes militairement?

Ce choc de civilisation qu'on tente de minimiser et d'en réduire la portée, est bien pesant et présent. Il se manifeste au niveau de la volonté de changer nos programmes éducatifs et scolaires, dans l'optique de limiter l'élan de piété et la pratique cultuelle pour "désharmoniser" les fils conducteurs de notre existence avec notre environnement et notre foi. Il se manifeste, aussi, à travers ces faux débats autour de la modernité et l'Islam.

Le danger est grave. Tous ceux qui sont, encore, animés un tant soit peut par cette fibre patriotique le savent. Si nous devons, nous y résigner et l'accepter, il ne faut pas s'étonner demain de la parution d'ensembles antagonistes et voir s'effriter l'unité de la nation.

Il ne s'agit pas de fondamentalisme ou d'intégrisme religieux, mais d'un appel à la prudence et à la méfiance afin de percevoir le danger et le jauger dans sa portée et dans sa force destructrice, aux fins de le juguler.

Quand on procède de manière systématique à des campagnes pour propager une idée, un concept ou même un bien de consommation, on ne peut mettre l'effort consenti au compte de l'action charitable, d'information et encore moins de formation et d'initiation à des types de conduite ou comportementaux dans le but de rapprocher les peuples, de disséquer les causes de leur divergence et d'éradiquer la haine et la rancoeur. Il s'agirait plutôt d'une superposition d'objectifs tendant à supplanter une existence par une autre.

La tyrannie moderne est un épouvantail appelé démocratie et liberté

Veut-on changer de physionomie et de croyance? Avons-nous demandé à quelqu'un de nous faire admettre dans son cercle et de nous adopter et adapter? Que l'action charitable commence, d'abord, par une équitable répartition des ressources économiques au profit de l'humanité. Que cesse l'injustice économique et politique pour que l'on puisse jouir des mêmes moyens et des mêmes droits. Qu'on nous respecte tels que nous sommes. Alors, et alors seulement, on verra que le monde vivra en paix et en sécurité.

Qu'on abandonne son égoïsme et son désir d'imposer sa suprématie et qu'on fasse régner l'équité, le droit et l'égalité, et on verra que les peuples se rapprocheront d'eux mêmes; qu'ils seront solidaires et vivront dans la confraternité et la convivialité.

Quand on tente de blasphémer le Livre Saint (le Coran) et changer ses textes; quand on menace de frapper des lieux saints; quand on viole l'enceinte des mosquées et quand on profane les sacrements d'une nation et qu'on s'attaque au ciment de son unité il faut s'attendre à sa réaction, à son "Intifada".

La Oumma islamique spoliée dans ses droits continue à subir les affronts de ses adversaires et ennemis. Quelle autre région du monde a subi de telles humiliations et spoliation de droit? Quelle nation a été érigée en ennemi pour la simple raison qu'elle croit en une religion autre que celle des forts et des puissants, autre que la nation musulmane? Veut-on nous faire appliquer la règle que les peuples doivent suivre la religion de leurs seigneurs?

Ce n'est pas de l'obscurantisme, pensée rétrograde ou idéologie extrémiste prônant la phobie et la haine. Mais simplement une tentative pour provoquer l'éveil et appeler les autres à revoir leur copie, à repenser leur méthode et à réviser leur approche, si effectivement ils sont animés de la volonté de coexister pacifiquement avec l'ensemble des peuples de la planète terre et d'y faire régner la paix et la stabilité.

La tyrannie moderne est un épouvantail appelé démocratie et liberté qui ne sont qu'un prétexte pour l'au-delà de l'Occident et un mode de gouvernance pour celui-ci.

Source : selwane.com