dimanche 29 juillet 2007

prochain procès de sept officiers après la publication de documents

Le tribunal militaire de Rabat entamera le 2 août le procès de sept officiers de l'armée marocaine, après la publication par l'hebdomadaire Al Watan al An de "documents confidentiels des services de renseignements", a-t-on appris dimanche se source judiciaire.

"Les sept officiers des Forces Armées Royales (FAR) ont été mis aux arrêts de rigueur" après l'arrestation du directeur de la publication Abderrahim Ariri et d'un journaliste, Mustapha Hormat Allah, avait indiqué le 24 juillet une source judiciaire.

Al Watan al An, qui a déjà eu des démêlés avec les autorités pour des articles concernant les services sécuritaires marocains, avait publié le 14 juillet un dossier intitulé "les rapports secrets derrière l'état d'alerte au Maroc", en citant des "documents confidentiels".

Les sept officiers sont soupçonnés d'avoir remis les documents en question aux deux journalistes.

Parmi ces militaires figurent un colonel de la marine royale, Mohamed Fadel.

Contacté par l'AFP, Me Mourad Bekkouri du barreau de Rabat a indiqué qu'il a été désigné par le colonel Mohamed Fadel pour le défendre devant le tribunal militaire de Rabat dès le 2 août.

"Le colonel Mohamed Fadel n'a pas de rapport ni de près ou ni de loin avec cette affaire", a déclaré à l'AFP, Me Mourad Bekkouri.

Le 20 juillet, le parquet de Casablanca avait décidé, dans le cadre du dossier Al Watan al An, d'écrouer le journaliste Mustapha Hormat Allah et d'accorder la liberté provisoire au directeur de l'hebdomaire.

Le parquet a estimé que "les investigations ont permis d'établir que cette affaire (ndrl: d'Al Watan al An) relève du secret-défense porté à la connaissance du public, comme le stipulent les dispositions de l'article 192 du code pénal, sans aucun rapport avec le code de la presse".

Le directeur de la publication et le journaliste ont été mis en examen par le parquet général de Casablanca pour "recel de choses obtenues à l'aide d'un crime".

Jeudi dernier, le tribunal correctionnel de Casablanca a maintenu lors de leur procès civil, la détention de Hormat Allah et fixé à mardi la reprise de l'audience.

L'incarcération des deux journalistes a été dénoncée par la presse et des associations marocaines. Le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM) et Reporters sans frontières ont également condamné leur arrestation.

Le Maroc, en pleine période estivale, a mis le 6 juillet toutes ses forces de sécurité en état d'alerte maximum pour contrer une "menace terroriste avérée" qui, selon les experts, émanerait de la branche maghrébine d'Al-Qaïda.

(©AFP / 29 juillet 2007 15h43)

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